[Missions libres] Chasse aux bandits!

La pluie tombait ce jour-là et de gros nuages noirs couvraient le ciel. Pourtant cela ne me fit ni chaud ni froid. J'y étais habituée. A vrai dire il pleuvait souvent dans ma ville natale. Tendant un bras devant moi, je recueillis de fines gouttes d'eau dans ma paume et l'approchai de mon visage pour les contempler d'un air quelque peu absent. Puis, toujours aussi silencieuse, je frottai mes mains l'une contre l'autre. Essayais-je de laver mes pêchés en faisant ça ? Espérais-je retirer le sang qui maculait mes mains ? Je levai les yeux, le ciel commençait déjà peu à peu à se dégager et la pluie finit rapidement par cesser. Quel étrange phénomène. Je n'y songeai pourtant pas davantage et reportai une main sur ma bourse tandis que je reprenais la route d'une démarche souple et mesurée. Je ne sais combien de temps je marchai ainsi, mais je m'arrêtai subitement lorsque je ne perçus plus la moindre habitation autour de moi. Je soupirai, certaine de m'être encore perdue et me passai une main dans les cheveux. Où pouvais-je bien être à présent ? Haussant les épaules, je décidai d'avancer encore un peu, après tout je finirais bien par arriver quelque part.

Une heure plus tard, je me retrouvai en hauteur et distinguai un village en contrebas. Et à en juger les flammes qui consumaient certaines maisons, il ne faisait nul doute que des bandits l'avaient pris d'assaut, tuant et détruisant tout sur leur passage. Il ne m'en fallut pas plus pour tirer l'épée du fourreau et dévaler la pente abrupte et sinueuse. Je me dissimulai ensuite derrière un talus et plissai les yeux pour voir ce qu'il en était de la situation. De mon point d'observation, je pus distinguer un des bandits armé d'une lourde hache. Ce dernier, riant à gorge déployée, alla fracasser le crâne d'une vieille dame qui priait pour qu'on lui laisse la vie sauve, sans le moindre état d'âme. Je raffermis ma prise sur mon arme. Certes, je n'étais pas mieux qu'eux et peut-être même que je restais un assassin, mais il était hors de question que je les laisse agir plus longtemps à leur guise. Ces gens n'avaient rien fait pour mériter pareil sort. Ils étaient faibles, désarmés, ne connaissaient pas l'art du combat. Plus vive que l'éclair, je m'apprêtai à entrer en scène lorsqu'un bruit de sabot se fit entendre juste derrière moi. Je fis aussitôt volte-face, prête à attaquer, à tuer s'il le fallait, mais la cavalière leva la main en signe de paix. Quelques secondes plus tard à peine, un autre individu à la musculuture assez développée et aux yeux gris pâle nous rejoignit. Et a en juger sa queue et ses oreilles, ce devait être un Laguz. Bien, à présent il ne restait plus qu'à faire les présentations.

" Vous êtes ?
- Odion, enchantée, dit la cavalière juchée sur son cheval à la robe marron et à la crinière noire.
- Je suis Génis, un mercenaire.
- Et moi c'est Sheezune, je suis mercenaire également. Vous êtes là pour... ?
- La même chose que toi j'imagine, fit Odion.
- Chasser les bandits d'ici pour être plus précis, ajouta Génis en souriant.
- Bien, si nous avons les mêmes objectifs ça n'en sera que plus facile. Allons leur faire voir de quel bois on se chauffe.

Génis n’aimait pas la pluie. Après tout, quand l’eau du ciel tombait sur la terre, celle-ci devenait boueuse, glissante, et les appuis se fragilisaient. Rien de bon pour un combattant, quel que soit son niveau. De plus, de gros nuages noirs cachaient le ciel, habituellement d’un bleu éclatant.

- Disparaissez, sales nuages de malheur. Allez répandre vos mauvaises nouvelles sur d’autres contrées !

Et histoire de donner plus de contenance à ses paroles, Génis grogna. Alors les nuages commencèrent peu à peu à partir, poussés par une légère brise.

- Au moins, si je rate ma vie en tant que mercenaire, je peux toujours me reconvertir en shaman.

Le Laguz éclata de rire à ses propos, et entreprit de continuer sa promenade à travers les arbres. La végétation semblait, elle, avoir apprécié cette averse passagère, et semblait s’épanouir de plaisir. Quelques cris d’oiseaux retentirent, et un battement d’ailes se fit entendre.

Génis marcha ainsi pendant une demi-heure, tout droit et sans s’arrêter. Il aimait cela. Il pouvait ainsi vider son esprit. Mais peut-être son esprit était-il trop vide, car il percuta un arbre de plein fouet. Revenu à la réalité, le loup aperçu de la fumée noirâtre au loin. D’après sa bien maigre expérience de la vie, il en conclut à un bûcher. Il se mit à courir en direction du feu, espérant ne pas déboucher sur un désastre.
Le Laguz arriva vite sur le lieu des flammes. Quelques bâtisses étaient consumées par un feu vif. Mais il y avait pire. De nombreux bandits pillaient le village, et tuaient toute forme de vie. Un grondement, semblable à celui d’un loup en colère, monta en Génis. Ces brigands attaquaient, et ce sans le moindre remord, Génis en était sûr, d’innocents villageois, qui ne savaient même pas manier la plus petite épée fine, et ne pouvaient pas se défendre. Les bandits criaient avec joie, et se réjouissaient de leur méfait. Le Laguz vit un bandit s’approcher d’une petit fille, l’acculer contre un mur, et lui fracasser le crâne.
Ce fut sûrement ce qui le décida à passer à l’attaque. Au moment où Génis allait passer à l’attaque, il vit une jeune femme courir vers le village. Il voulut alors partir la rejoindre pour lui apporter son soutien, mais un cavalier lui coupa la route. Il courut à sa suite, ainsi que vers l’épéiste à pied qui s’était retournée au bruit des sabots du cheval. Le jeune loup garda la main sur la garde de son épée, car après tout on n'était jamais trop prudent, et s’approcha des deux femmes. A en juger par l’armure de la cavalière, elle appartenait sûrement à l’armée d’Emblem.

- Vous êtes ? questionna l’épéiste.
- Odion, enchantée, dit la cavalière juchée sur son cheval à la robe marron et à la crinière noire.
- Je suis Génis, un mercenaire, répondit le Laguz.
- Et moi c'est Sheezune, je suis mercenaire également. Vous êtes là pour... ?
- La même chose que toi j'imagine, fit Odion.
- Chasser les bandits d'ici pour être plus précis, ajouta Génis en souriant.
- Bien, si nous avons les mêmes objectifs ça n'en sera que plus facile. Allons leur faire voir de quel bois on se chauffe.

Journée de libre à l'Académie. La seule que nous ayons par semaine. Pour pallier à la routine quotidienne, j'eus envie de sortir de la ville et de retrouver les plaines extérieures. Il pleuvait à trombes ce jour-là. Malgré cela, mon envie restait intacte, et une bruime légère ne pourrait pas me faire de mal, bien au contraire.
Une fois mon cheval sellé et calmé, nous partîmes tous deux au grand galop, afin de rejoindre la nature même. L'air de la ville devenait étouffant, et ma liberté me manquait presque. Alors que je vivais dans mon petit village, mes balades quotidiennes étaient seulement une part de ma journée, aujourd'hui, devenue hebdomadaire, c'était une nécessité.

La pluie fine eut vite achevé de mouiller ma tunique grise et y laisser de grandes taches noires. Mon visage accueillit avec joie cette eau naturelle qui venait se déposer sur mes joues. Jirn, toujours excité, fonça comme une furie à travers les gouttes, ne portant nullement importance à sa robe marron détrempée.
Portés par la vitesse, le temps ne nous frappa plus. Cette liberté en folle chevauchée retrouvée, je ne portais plus attention à rien d'autre qu'à l'euphorie qui m'envahissait, envoûtante et inexplicable.

Jusqu'à ce qu'un village se trouva devant moi. Un fumée montait dans le ciel gris et déposait ses cendres en contrebas. Un feu normal, pensai-je. Un cri retentit dans cette direction. Puis plusieurs, des suppliques même. Sentant que quelque chose de mal se passait, je lançai ma monture vers le village attaqué. Là-bas, des brigands sans vergogne frappaient, violaient, fracassaient tout et tout le monde. Une rage violente monta en moi. Ce funeste chantier de mort ressemblait trait pour trait à celui de la destruction de mon village natal. Je ne pourrais tolérer cela. Près de moi, une jeune femme, la paume appuyée sur son épée, était prête à dégainer. M'avançant vers elle, je la vis se retourner avec promptitude, prête à dégainer, frapper, et me tuer s'il le fallait. Avant que les hostilités ne débutent, je levai le bras en signe de paix, et vis un Laguz nous rejoindre.
Bien, à présent il ne restait plus qu'à faire les présentations. La jeune femme ouvrit la bouche la première :

" Vous êtes ?
- Odion, enchantée, dis-je juchée sur mon cheval à la robe marron et à la crinière noire.
- Je suis Génis, un mercenaire.
- Et moi c'est Sheezune, je suis mercenaire également. Vous êtes là pour... ?
- La même chose que toi j'imagine, fis-je.
- Chasser les bandits d'ici pour être plus précis, ajouta Génis en souriant.
- Bien, si nous avons les mêmes objectifs ça n'en sera que plus facile. Allons leur faire voir de quel bois on se chauffe.

Sans plus attendre, je pénétrai à l'intérieur du village et fis un brusque écart pour éviter un trait qui fusait dans ma direction. Je cherchai aussitôt le fautif des yeux tout en embrochant le manieur de haches qui avait tué la vieille dame et qui venait d'essayer de m'avoir par derrière. Retirant hâtivement la lame du cadavre, je m'élançai à toute vitesse vers l'une des habitations encore intactes, posai le pied sur plusieurs sacs de blé empilés pour prendre de l'élan et bondis sur le toit où se trouvait l'archer. Aussi agile et silencieuse qu'un fauve, je me glissai derrière lui et lui tranchai net la tête. Essuyant la lame couverte de sang d'un air quelque peu désintéressé, je jetai un oeil au champ de bataille. Mes deux compagnons, si on pouvait les appeler ainsi, se démenaient comme de beaux diables. La lame de la cavalière virevoltait sans cesse, parant coup sur coup avant d'entamer la chair. Sa monture, loin d'être en reste, administrait de bons coups de sabot à ceux qui osaient l'approcher de trop près. Génis, quant à lui, était sous sa forme animale - un loup au poil gris-argenté - et usait de ses griffes et de ses crocs pour blesser gravement ses assaillants. C'était assez impressionnant je dois dire. Je n'avais jamais vraiment eu l'occasion de voir un Laguz combattre auparavant. Délaissant pourtant le spectacle du regard, je rejoignis l'autre côté du toit et me réceptionnai au sol avec souplesse. Un lancier se jeta aussitôt sur moi dans un cri bestial. J'exécutai plusieurs bonds en arrière successifs afin d'éviter d'être embrochée et parai un nouveau coup avec le plat de ma lame. Dans ce genre de combat, j'étais nettement désavantagée étant donné que mon adversaire était doté d'une plus grande allonge. Toutefois j'avais déjà eu à affronter ce genre de combattant par le passé. Et aussi vive que l'éclair, je profitai d'une faille dans la garde de mon ennemi pour m'y engouffrer et perforer l'abdomen d'un seul et unique coup d'épée. Le sang jaillit et l'homme s'écroula dans la poussière, mort. J'écartai quelques mèches trempées de sueur qui me barraient les yeux et me jetai précipitamment au sol pour éviter un javelot. Je roulai ensuite sur moi-même pour ne pas me faire fracasser le crâne par une lourde bipenne et me redressai sans plus attendre. Le hallebardier et le manieur de haches se jetèrent aussitôt sur moi, une lueur agressive dans les yeux. J'eus une esquisse de sourire et attendis patiemment qu'ils soient sur moi pour prendre appui sur leurs épaules, me maintenir droite et la tête en bas afin de faire cogner leurs deux crânes l'un contre l'autre. Puis, d'une impulsion, je rejoignis la terre ferme et laissai mes deux agresseurs s'écrouler au sol, assommés. Je m'apprêtai à poursuivre ma course lorsqu'une poutre enflammée tomba à mes pieds, manquant à quelques secondes près de s'abattre sur ma tête. Passant au-dessus d'un petit bond, je fus sur le point de repartir à l'attaque lorsque des pleurs se firent entendre non loin. Je fermai un bref instant les yeux pour focaliser toute mon attention sur ces sanglots et oublier, ne serait-ce qu'un moment, le fracas des armes. Je parvins finalement à en trouver l'origine, m'élançai vers une habitation située sur ma gauche et pénétrai à l'intérieur malgré les flammes qui commençaient à tout envahir. Apposant une main sur mon visage pour essayer de ne pas respirer la fumée, j'enjambai plusieurs poutres consumées et évitai tant bien que mal le feu qui se répandait de plus en plus. D'un coup de pied puissant, je défonçai les restes d'une porte de bois et hissai la petite fille qui pleurait et toussait sur mon dos. Je m'apprêtai ensuite à faire demi-tour pour sortir, mais déjà les flammes me bloquaient l'accès, léchant le bois avec avidité. J'avisai la fenêtre elle aussi attaquée par le feu. Il n'y avait plus qu'à sauter, quitte à être brûlée. Mais à vrai dire je m'inquiétais plus pour l'enfant que pour moi-même. Je pouvais bien être blessée, brûlée, cela m'était bien égal. Je pouvais serrer les dents même si je souffrais, mais elle... J'intimai rapidement à la petite fille de descendre de mon dos et la serrai tout contre ma poitrine pour la protéger au maximum. Puis, je sautai à travers l'ouverture tout en grimaçant. Par chance, aucun de mes vêtements n'avait pris feu et la petite semblait plus ou moins indemne. Rapidement, je lui ordonnai de quitter cet endroit et de se mettre à l'abri. Quelques minutes plus tard, je repartis à l'assaut et fis face à un bretteur. L'affrontement ne dura pas longtemps que déjà je le désarmais d'une belle parade et l'achevais d'un coup d'estoc. Je m'apprêtai ensuite à tuer un archer, mais Génis me devança et lui broya la carotide à l'aide de ses crocs. Je ne lui accordai qu'un regard quelque peu agacé avant de poursuivre ma course, tombant nez à nez avec un mage de feu. Je n'attendis pas qu'il eut fini de prononcer ses incantations pour me jeter sur lui. Toutefois il fut plus vif que je ne le pensais et s'écarta rapidement tout en achevant son sort qui vint me heurter en pleine poitrine. Je voltigeai sur quelques mètres avant de réussir à me réceptionner plus ou moins correctement. Je portai ensuite une main à ma poitrine et la retirai pour l'examiner. Du sang la recouvrait, apparemment j'avais été touchée. Faisant pourtant fi de la plaie, je m'élançai de nouveau sur l'ennemi, mais il s'écarta une nouvelle fois, sa cape rouge sombre virevoltant derrière lui. Qu'est-ce qui n'allait pas avec ce mage au juste ?

- Besoin d'un coup de main ? interrogea Génis en me rejoignant sous sa forme humaine, arme au poing.

Je le repoussai d'une main.

- C'est ma proie, n'y touche pas !

Génis n’insista pas plus longuement, et repartit. Il ne pouvait plus se battre sous forme de loup, il devait donc se contenter de son épée. Mais cela ne le rendait pas moins redoutable. Il avisa un archer qui prenait tout son temps pour ajuster un vieillard. Il fut sur lui en quelques secondes, et, lui tirant le bras en arrière, appuya sur son dos. Un craquement se fit entendre, et l’homme tomba mort. Le Laguz guida rapidement le vieillard vers un sous-bois, et repartit à l’assaut. Cela faisait longtemps maintenant que Génis n’avait pas tué. Mais cette sensation de puissance lui insufflait confiance et maîtrise. C’est avec cette idée qu’il partit affronter un mage. Il esquiva sans peine un foudre, et profita du court instant de répit qui lui était proposé pour abattre le magicien. Un javelot lui frôla alors l’oreille. Le loup se retourna, et vit deux soldats, la lance à la main, s’approcher de lui. Au moment où ils foncèrent sur lui, il sauta et atterrit sur les lances de ses adversaires. Ceux-ci le déséquilibrèrent, et l’un deux pointa la gorge de Génis avec un air menaçant. Alors qu’il sentait sa fin approcher, il entendit un bruit de galop, et les deux soldats furent envoyés au sol par la dénommée Odion. Sans attendre un remerciement, elle repartit au combat. Génis se releva, se massa le coup, et sentit la pointe d’une épée dans son cou.

- Baisse ton arme.
- En gros, je me laisse tuer, répondit Génis. Et je ne suis pas d’accord.

Génis se retourna, détourna la lame de son adversaire, et pointa sa gorge du bout de l’épée.

- Tu vas m’aider. D’où venez vous ?
- …
- Tu refuses de parler ? Comme c’est amusant. Je pense pourtant avoir quelques arguments assez persuasifs, dit Génis en avançant encore un peu son épée.
- Nous sommes sur la frontière…
- Et où exactement ?
- A vous de trouver. »

Génis comprit alors que la conversation était terminée. Il enfonça sa lame dans la gorge de l’épéiste qui lui faisait face.
Il se retourna et aperçut Sheezune aux prises avec un soldat. Détournant le regard, il chercha quelqu’un d’encore vivant. Il vit alors deux manieurs de haches qui battaient en retraite.

- Holà messieurs, on fuit ?

Les deux hommes se retournèrent, et il naquit sur leur visage un sourire mauvais. Ils foncèrent sur le Laguz, la hache prête à partir. Le premier abattit sa hache avec force, mais Génis para sans difficulté. Ce dernier fit glisser sa lame, ce qui produisit quelques étincelles, et se retourna vers l’autre guerrier en frappant pour doubler sa force de frappe. Il entailla l’abdomen de son adversaire, mais celui-ci était solidement constitué, et raffermit sa prise sur sa hache. Le premier hurla et tenta une frappe énorme. Génis sauta, et donna un coup de genou au visage de son assaillant. Son nez se fractura, et du sang se mit à couler. Le laguz, profitant du liquide qui aveuglait le combattant, le frappa avec la garde de son épée. S’ensuivit un uppercut, puis il le toucha au flanc et au tendon du pied droit avec son épée. Il le finit enfin avec la lame au milieu du front. Le second guerrier prit peur, et tenta de s’enfuir. Mais Génis le prit en chasse, le rattrapa, le dépassa, et lui coupa la tête.
Le jeune loup repartit en quête d’une victime. Et il l’avait trouvé. Un épéiste se promenait par là, semblant chasser le papillon tellement il avait l’air de se désintéresser du combat. Génis allait le ramener à la réalité.
Il fondit sur lui, et tenta l’estocade. L’épéiste, surpris, para difficilement. Génis enchaîna avec une feinte, puis tenta une attaque sur la droite. L’escrimeur reprit contenance, et détourna la lame d’un habile mouvement du poignet. Il enchaîna avec une combinaison de bottes techniques, et Génis para et esquiva coup sur coup. Le Laguz trouva une faille dans la garde du ferrailleur. Il pointa la lame vers l’avant, et son adversaire tenta de parer. Génis profita de ce déplacement de lame pour toucher son adversaire aux côtes. Ce dernier se plia en deux. Le Laguz pu enfin finir son adversaire à l’épée.
Il ne restait que peu de bandits, y compris leur chef.

Ma colère était telle que rien ne brisait ma faible défense. La frappe de ma lame combinée à mon besoin de vengeance formaient une deuxième personnalité. Aidée de mes deux compagnons d'infortune qui ravageaient chacun de leur côté leur quota d'ennemis, je me déchaînais comme jamais auparavant, tranchant, frappant, égorgeant, décapitant, brisant des membres, ne laissant aucun survivant chez les bandits, aveuglée par le désir de gorger à mon tour la terre de sang de pirates de la terre qui pillaient et tuaient sans remords.
Jirn n'était pas en reste non plus. Il se cabrait, écrasait au sol, renaclait, piaffait, mordait et distribuait des coups de sabots à tous va. Nous formions un ensemble complice depuis longtemps déjà, et nous nous connaissions à merveille. Mon cheval comptait plus que ma propre vie.

A vrai dire, je me concentrai sur la recherche de leur chef, celui qui avait orchestré ce massacre. Plusieurs lanceurs de haches foncèrent en même temps sur moi. Un sourire sadique étira mes lèvres, soutenant mon regard carnassier et nécessiteux de prendre des vies. Le premier trépassa d'un coup de lame bien porté dans le thorax au moment où il arriva au pied de ma monture. Etant en hauteur, je benéficiais d'un net avantage non néglgeable. Le second, voulant me décapiter avec sa bipenne, me la lança à l'improviste au moment où je sortais mon épée du corps gisant au sol de son camarade. Elle passa à quelques centimètre de ma nuque, m'arrachant une mèche de cheveux trempée de sueur, de sang et de poussière. Ne tenant pas en place, Jirn se lança sur lui au galop et l'écrasa dans un craquement d'os sourd résonnant agréablement à mes oreilles. Le dernier, effrayé, prit la fuite. Il ne s'en sortirait pas aussi facilement. Je n'épargnerais personne. D'un claquement de langue inutile, ma monture comprit instinctivement qu'elle devait se lancer à sa poursuite. Au moment où nous passions à sa hauteur, ma lame l'embrocha vif dans un hurlement de douleur. Il ne mourut pas tout de suite.

- Dis moi où se trouve ton chef.
- Va crever...
- Dis moi où il se trouve !

Ma voix brulait d'impatience et d'envie de lui faire sa peau.

- Réponds ordure !
- Tu ne sauras rien.
- Il t'a enrôlé jusqu'à ce que tu meures, se fichant de ta vie, pour arriver à ses fins. Dis moi où il est, je vais lui faire la peau.

Dans un dernier soupir, il me révéla ce que je voulais savoir. Dans un cri d'alerte, je me dirigeai vers lui, guidée par ce besoin irrépressible de sang. Génis et Sheezune finissaient d'achever les derniers survivants quand j'aperçus le chef me faisant face. Ma langue ne se délierait pas. Seule mon épée s'exprimerait. Mon opposant me regarda avec défiance. Regard que je lui rendis chargé de haine. Il ne résisterait pas longtemps. Sa hache prête, il la fit tournoyer autour de lui. La braise de mes yeux se changea en glace. Dans ses derniers instants il me fit pitié. Mais je voulais le tuer à la loyale. Après être descendue de Jirn, il passa de suite à l'attaque, la grosse lame de sa hache connaissant le goût et la passion du sang. Un calme m'emplit, me permettant d'appréhender calmement son arrivée. Il mourrait dans ma prochaine attaque. Ne cherchant pas à bloquer son attaque, un simple mouvement fluide et précis sur le côté me permit d'esquiver une attaque mal placée et calculée. La mienne serait imparable. Inévitable. Calculée et réfléchie. Saisissant de ma main libre le dos de mon adversaire, je lui assénai un coup de genoux dans le dos qui l'envoya à terre. Il lâcha sa hache et je lui murmurai d'une voix doucereuse à l'oreille " Adieu ".

La terre était gorgée de sang, mon envie comblée. Sheezune et Génis, dans un état aussi pitoyable que moi, couverts d'hémoglobine, vinrent à ma rencontre, assise sur les décombres. Je leur adressai un regard serein.

- C'est fini, dis-je. "

[Bon, je crois que ça mérite bien 334 écus par personne, et 140 XP pour Génis et Sheezune, 200 pour Odion. Et aussi 80 de réputation (petite pénalité pour "barbarisme'...]

Silphenix a écrit:

[Bon, je crois que ça mérite bien 334 écus par personne, et 140 XP pour Génis et Sheezune, 200 pour Odion. Et aussi 80 de réputation (petite pénalité pour "barbarisme'...]

[Merchi Silph'! La réputation, on en fait quoi sur la fiche de personnage ? ]

[Elle te permet de calculer ta mise à prix par la guilde sombre! Tu fait le total de tes points de stats, que tu multiplies par 10, et tu ajoutes ta réputation! Après, à partir d'une certaine mise à prix, je mettrais des titres^^]

Bon texte.^^ Vous trois vous coordonez bien. ^^ Les textes de Génis qui ajoutent une petite touche d'humour allègent un peu ceux de Sheezy et Ody, plus sérieux et romancés. (Dans le sens roman, pas romance hein!) En contrepartie, leur texte décrivent l'histoire d'un point de vue un peu plus précis que celui de Génixou.^^

Une bonne équipe donc.^^

sacrée coordination en effet dit moi sylph quesque tu appel du "barbarisme" au juste

a et encor une chose commen sa marche les mission a plusieur (question de noobs mais seul l igniorant et ridicule^^)

Un combat trop sanglant fait baisser la réputation... Sauf dans certains cas très précis, qui nécessitent d'avoir déjà une réputation élevée...