Génis commençais à fatiguer, mais ce qui le poussait à continuer, c’était le fait que la Vipère ne pourrait elle non plus bientôt courir, et compte tenu de la constitution des deux poursuivants, la jeune fille s’arrêterait la première. Le loup n’avait plus qu’une solution pour ne pas la perdre de vue. Génis se métamorphosa en loup. Maintenant, il devait se dépêcher, sa transformation n’est pas illimitée.
Le loup prit la première rue à gauche. Des cris retentirent à la vue de la bête, mais Génis continua sa course. Il avait vu la cape couleur émeraude de la Vipère s’évanouire dans la ruelle de droite. Mais il ne la rattraperait pas à cette vitesse. Il grimpa sur une caisse, sauta sur un étal, et bondit sur un toit. Il sauta ainsi de toit en toit jusqu’à sauter au sol, juste devant sa proie. Celle-ci s’arrêta, immobilisée par la peur. Génis grogna, puis reprit sa forme de Beorc. Il mit la main sur la garde de son épée, et entreprit de questionner la Vipère :
« Qui est-tu ?
- On m’appelle la…
- La Vipère, je sais. Mais quel est ton vrai nom ?
- Victoria, répondit-elle tout bas.
- Pourquoi Barry veut-il t’attraper ?
- Je lui ai volé quelque chose. Quelque chose de dangereux si je la montre aux bonnes personnes.
- Et c’est quoi cet « chose » ?
- Un papier.
- En quoi un papier peut menacer Barry ?
- Ce n’est pas un papier comme les autres. Ce papier résume toutes les actions malhonnêtes de Barry.
- Et tu vas gentiment me le rendre. »
Victoria et Génis se retournèrent en même temps, et virent Barry et ses hommes face à eux.
« Ainsi tu est de son côté maintenant, dit Barry. Je pensais pourtant pouvoir compter sur toi.
- Je ne suis du côté de personne, si ce n’est du mien et de mes intérêts.
- Alors amène la moi. Tu seras payé.
- Désolé Victoria, mais ma survie passe avant tout. »
Génis saisi la Vipère par le bras avant même qu’elle comprenne ce qui se passait. Le Laguz approcha de Barry, et lui donna la jeune fille.
« Maintenant, donnez-moi mon argent.
- Hahaha, tu crois vraiment que tu allais être payé. Tu est bien trop naïf. »
Génis se remémora alors les paroles d’Higaurd :
« Mais même si elle est sacrément sournoise, Barry l’est dix, non, cent fois plus. »
Génis comprit alors qu’il avait été dupé, et ce comme un débutant.
« Cela ne se passera pas comme ça. J’aurais mon argent ! »
Génis dégaina son épée, et les hommes de main de Barry également. Ce dernier battit en retraite, toujours avec Victoria.
Génis fit face à ses adversaires. Un d’eux tente une attaque avec la pointe de sa lame. Génis para facilement, et, d’un mouvement habile du poignet, fit lâcher son épée à son adversaire. En restait encore quatre. Génis porta l’estocade sur le premier, qui para avec difficulté ? Génis en profita pour le frapper dans le tibia d’un coup de pied. L’homme se tordit de douleur, et le Laguz le poussa au sol avec le plat de sa lame. Mais il n’avait pas vu que deux autres lui fonçaient dessus. Le loup se baissa au sol, et balaya ses deux assaillants. En attendant qu’ils se relèvent, Génis attaqua l’autre. Il feinta à gauche, pointa à droite, et frappe au centre.
Ses quatre adversaires étaient au sol, il n’en restait qu’un. Génis couru en direction du quartier des auberges, mais tomba sur sa cible avant.
Barry était là, en train de parler à un illustre inconnu. Génis n’attendit pas une seconde, et fondit sur le malfrat. Celui-ci, surprit, resta sans réaction. Le Laguz lui entailla la poitrine, et le frappa au genou, afin de l’immobiliser. L’autre interlocuteur s’enfuit sans demander son reste. Génis aida Victoria, tombée au sol, à se relever.
« Pourquoi tu m’as aidé ?
- A vrai dire, je l’ignore. Mais je pense qu’il le fallait. Je te le laisse, je n’ai plus rien à faire ici. »
Et le jeune loup tourna les talons.
« Attends !
- Oui ? dit Génis en se retournant.
- Prends-ça, lui répondit Victoria en lui lançant une bourse. C’était à Barry, mais je pense que tu peux le prendre.
- Et bien merci. Maintenant, j’y vais. »
Et Génis partit pour de bon en direction de l’extérieur de la ville.
[The End, en espérant que ce soit pas trop long ^^"]